Fondations vide sanitaire : comment sont-elles réalisées ?

Un vide sanitaire est un espace laissé entre le plancher d’une maison et le sol sur lequel repose la construction. Il a pour rôle de protéger le logement contre les remontées d’humidité. Cependant, le vide sanitaire n’est pas obligatoire pour toutes les maisons. Lorsqu’il est nécessaire de le mettre en place, il faut des fondations appropriées.

Dans quels cas le vide sanitaire est-il nécessaire ?

Avant la construction d’une maison, une étude du sol doit toujours être réalisée. Cela permet de déterminer le type de fondation qu’il convient de mettre en place. De ce fait, seule cette étude préalable permet de conclure si la mise en place d’un vide sanitaire est nécessaire.

Généralement, ce type de fondation est recommandé sur un sol se révélant être humide et argileux. Il va ainsi protéger la maison contre les remontées d’eau en cas d’inondation. Cependant, il faut que le terrain soit droit pour que la construction soit possible. Par rapport à une construction sur terre-plein, le vide sanitaire nécessite plus de travaux. Il est donc plus onéreux, mais offre aussi l’avantage d’améliorer l’isolation de la maison.

Quelle hauteur doit avoir le vide sanitaire ?

Un vide sanitaire ne compte pas parmi la surface habitable dans une maison. La création d’un accès dans cette zone n’est pas obligatoire, mais elle est recommandée. En effet, il sera plus facile de procéder à des réparations si le vide sanitaire est accessible. De plus, des canalisations peuvent passer à cet endroit. Imposer une certaine hauteur sera dans ce cas nécessaire afin de circuler librement dans cet espace.

à lire également :  Trois conseils pour une rénovation d'appartement réussie

Un vide sanitaire doit au minimum laisser 20 cm de distance entre le plancher de la maison et le sol. Le vide peut cependant s’étendre jusqu’à une hauteur de 1,8 m. C’est à cette hauteur que cet espace devient accessible. Au-delà de 1,8 m de hauteur, le vide sanitaire est considéré comme un sous-sol. Il faut par ailleurs noter qu’un vide sanitaire est un espace aéré et sain, construit avec une bonne isolation contre l’humidité. Une bouche d’aération est de ce fait nécessaire. Sur cette dernière, la présence d’une grille de protection empêchera l’intrusion d’animaux.

Les étapes de la construction

La première étape pour la fondation du vide sanitaire consiste à délimiter le terrain et à creuser le sol. Un terrassement est effectué et une semelle filante ou un isolant adapté est mise en place. Les repères visuels installés serviront à identifier les différents axes de la maison.

Du béton de propreté est ensuite coulé directement sur le sol, à 5 ou 10 m de hauteur. Cette épaisseur permet d’assurer que les armatures des fondations de la maison seront supportées. Les murs de soubassement sont ensuite créés. Il s’agit des murs situés en dessous du plancher. Une rangée de parpaings ou de briques permet de constituer ces murs de soubassement. La dernière étape consiste à assembler le plancher.

À noter que la construction sur pilotis ou sur pieux est différente du vide sanitaire. Les pieux sont des fondations isolées qui autorisent les constructions même sur un terrain en pente. Néanmoins, ils permettent en théorie de créer un vide sanitaire. En effet, une construction sur pilotis laisse également un espace entre le plancher et le sol.

à lire également :  Construction : que risquez-vous si vous ne faites pas réaliser l'étude de sol ?

Quel budget prévoir ?

Un vide sanitaire occupant environ 90 m² et mesurant 70 cm peut coûter jusqu’à 10 000 €. Les principaux postes de dépenses sont la fondation et le plancher. À part cela, il y a le terrassement, la réalisation du mur de soubassement et la main d’œuvre.

Lors du terrassement, le décapage de la terre coûte près de 4,5 €/m². La réalisation des fouilles en rigoles reviendra à environ 5 €/m² et la location des engins peut allez jusqu’à 400 € par véhicule. Pour la fondation, le béton coûte environ 220 €/m³ sans les armatures. Ces dernières valent près de 25 € les 6 mètres linéaires lorsqu’elles sont de type standardisé. L’assemblage du mur en parpaing nécessite quant à lui près de 55 € le m².

Concernant le plancher, vous avez le choix entre le bois ou le plancher poutrelle et hourdis. La mise en place de ce dernier vous coûtera en général près de 80 €/m². Ce prix comporte celui de la main d’œuvre, le béton de la dalle de compression, le treillis soudé, les poutrelles et le hourdis.

Ce projet peut être confié à une entreprise de gros œuvre ou de maçonnerie. Afin de connaitre le coût exact de la réalisation, il vous faudra demander des devis auprès de différents professionnels. En comparant plusieurs devis, vous serez en mesure de trouver l’offre qui sera plus avantageuse.

Dernière mise à jour du contenu le août 3, 2022 par Gerald

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *